vendredi 31 mai 2013

Quel avenir pour Nook dans le domaine des tablettes

Nook n’était finalement pas de la partie pour l’annonce de Microsoft. Une tablette Nook-Microsoft n'était donc pas programmée, ce qui pose la question de la stratégie de l'après Nook Color et Nook Tablet...

Aujourd’hui, aucun acteur de la distribution d’ebooks ne peut faire l’impasse sur les tablettes. Amazon, Apple, Google, Kobo...tous savent l’importance d’être présents sur un maximum d’appareils sous forme d’applications, mais aussi de proposer leurs propres tablettes et écosystèmes. Après avoir été leader dans ce domaine, Nook a été rattrapé par la concurrence, et doit donc réagir...

Une année 2012 réussie pour Nook

Selon les chiffres du communiqué de presse de Nook, les résultats financiers de l’année fiscale 2012 pour Nook (terminée le 28 avril) est en hausse de 34,2 % par rapport à l’année précédente. Nook annonce ainsi le passage de 695 millions de dollars en 2011 à 933 millions de dollars en 2012. Mais attention, au dernier trimestre 2011, la croissance n’aurait été que de 1%.

La croissance a d'ailleurs été portée par la vente de contenus. En effet, pendant que la croissance globale était de 1%, les ventes de contenus augmentaient de 65%. Et cette augmentation a atteint 119% sur l’ensemble de l’année. Voilà qui démontre encore une fois l’importance de la stratégie de contenus dans la période actuelle.

Le Kiosque de Nook : un succès commercial

Il est vrai qu'avec une offre d'ebooks importante d'un côté, un magasin d'application Nook Apps loin d'être ridicule, des ebooks à destination de enfants (Nook Kids) qui rencontrent un vrai succès, et un Newstand (ci-dessus) très complet, Nook a réussi son pari dans ce domaine.

Nook montre donc sa bonne santé, quelques mois seulement après avoir été séparée de Barnes & Noble, ce qui a d’ailleurs permis l’investissement de Microsoft dans l’entreprise.

Quel avenir du côté des tablettes ?

Malgré ces bons résultats en pleine crise financière mondiale, l’offre Nook est à mon avis moins solide qu’il n’y paraît, à moins qu’une annonce concernant les tablettes n’arrive rapidement. Car si Nook vient de rebondir dans le domaine des liseuses avec une liseuse équipée d’un écran éclairé, sur le plan des tablettes, c’est moins brillant.

Nook avait été le précurseur dans le domaine des tablettes 7 pouces pour accéder à des contenus, et avait réussi l’exploit de se positionner après Apple et Samsung en termes de livraisons de tablettes. Mais l’arrivée de la Kindle Fire n’a pas fait de bien. La riposte, sous la forme d’une Nook Tablet, copie de la Nook Color avec un peu plus de capacités, a été très insuffisante. Et Amazon est devenu le 3ème fabricant mondial de tablettes, alors que pendant le même temps Nook disparaissait du tableau, malgré l'existence de deux tablettes...

L’arrivée annoncée de l’offre Nook à l’international ne s’est pas faite non plus. Enfin, il n’y a aucun bruit de couloir concernant une potentielle nouvelle tablette en préparation pour reprendre la main.

L'arrivée de Microsoft dans le capital de Nook

L’investissement de Microsoft dans Nook à hauteur de 300 millions de dollars a donné quelques espoirs, mais depuis avant-hier, on peut éliminer l’idée d’une tablette Nook signée Microsoft, puisque Microsoft a annoncé tout autre chose : sa tablette surface.

Je ne vois donc que deux possibilités pour Nook maintenant de profiter de ce partenariat avec Microsoft : l’intégration de Windows 8 dans une prochaine tablette Nook (qui devra alors être vraiment intéressante), ou un partenariat Microsoft-Nook où Nook fournirait application de lecture et contenus à Microsoft pour Windows 8 ou/et Windows Marketplace qui pourrait alors tenter de copier la stratégie de Google Play. A moins que Nook ne propose tout cela...

Ce qui est sûr, c’est que dans le domaine devenu essentiel des tablettes, Nook devra réagir très rapidement. En face, Google arrive avec une tablette Nexus, et peut être Apple avec un iPad mini, sans compter Amazon et une hypothétique nouvelle tablette...

jeudi 30 mai 2013

Iphone 3G le vrai guidage par GPS arrive

La situation se clarifie lentement au sujet de possible applications de navigation sur l’Iphone 3G. Des applications de guidage en temps réel pourraient voir le jour.

Iphone 3G : le vrai guidage par GPS arrive

D’abord juridiquement interdites par Apple puis incertaines faute d’une piètre qualité de réception GPS, les applications de guidage par GPS sur l’Iphone 3G pourraient peutêtre voir le jour. C’est ce laisse entrevoir la récente déclaration de  Greg Joswiak, responsable produit chez Apple. Selon lui, «des problèmes techniques ne nous permettent pas de proposer cette fonctionnalité, mais cela va évoluer et nos développeurs vont nous surprendre ».
Qu’ils nous surprennent ! Car pour le moment Apple nous déçois.
Plus sérieusement, on peut penser que Apple cherche à résoudre ces problèmes de réception GPS ainsi que les questions de multi-tâches, nécessaires au fonctionnement d’une application de guidage en temps réel.

Pour patienter, AT&T, l’opérateur téléphonique distribuant l’Iphone aux Etats-Unis, nous livre cette vidéo pour promouvoir les capacités du GPS de l’Iphone 3G en voiture avec Google Maps. D’un point de vue technique, la réception GPS semble correcte mais sur le plan fonctionnel, c’est presque irresponsable d’utiliser ainsi son téléphone en voiture.
Sans guidage vocal, ni pictogramme de direction, la seule manière de suivre un itinéraire est en effet de regarder constamment son écran.
Vivement de vraies applications de guidage.

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mardi 28 mai 2013

Nook Color les clés d'un succès inattendu.

Il y avait les readers, il y avait les tablettes, et depuis un certain temps des tentatives hybrides....Le Nook Color semble avoir réussi là où ses concurrents n'ont pas su proposer un bon produit.

Le Nook Color n'est pas sorti depuis longtemps, mais on en parle beaucoup. Normal. Tout d'abord, parcequ'on attendait tous l'écran Mirasol, une nouvelle technologie d'écran couleur, dans la machine de Barnes & Noble.

Une sortie peu prometteuse...

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Lors de sa sortie, la déception fut grande. Certes, la tablette était jolie, mais comment Barnes & Noble avait-il pu commettre le sacrilège suprême de proposer un écran LCD pour lire, alors que le Nook "normal" était équipé d'un écran e-paper couplé à un petit écran LCD ?

La déception était d'autant plus forte que des rumeurs insistantes annonçaient l'écran Mirasol, que beaucoup voyaient arriver sur le Nouveau Nook, et qui propose les avantages du LCD et de l'encre électronique, mais avec la couleur.

Certes, on comprenait le but de Barnes & Noble: permettre la lecture des ebooks pour enfants que Barnes & Noble voulait mettre en avant, ainsi que de nouveaux types de contenus, de type magazine ou ebooks augmentés.

Les tests des sites spécialisés ont tout changé.

Ce sont les journalistes spécialisés qui ont modifié la perception du Nook Color. On l'attendait au tournant, l'appareil à écran LCD, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on a été surpris. Car les journalistes, dont certains partaient avec quelques a priori qu'ils ont eux-mêmes reconnus, se sont mis à dire du bien, et parfois beaucoup de bien de l'appareil.

Certes, tous n'ont pas été totalement stupéfaits, mais lorsque des sites comme Cnet (US), engadget, ou Pocket Lint disent beaucoup de bien d'un produit, ça a son importance.

Même David Pogue, du New York Times, et réputé pour sa dent dure qui avait bien égratigné le 1er Nook, en dit beaucoup, beaucoup de bien. On peut voir son avis, et une vidéo ici en anglais.

Des ventes qui s'envolent ?

C'est le site Digitimes qui le premier a annoncé que Barnes & Noble avait passé commande d'un million de Nook Color avant la fin de l'année. Ce chiffre a été implicitement confirmé lorsqu'un des responsables de l'entreprise, Len Riggio, a annoncé que les usines qui fabriquent les Nook tournent à un rythme de fabrication de 18.000 exemplaires par jour, nécessaires pour répondre à la demande. Cela amènerait l'appareil à un niveau de ventes de l'ordre du demi-million par mois, ce qui est un chiffre très honorable comparé au million de Kindle 3 qui seraient vendus actuellement, et aux 1,5 millions d'iPad qui s'écoulent. Car il ne faut pas oublier que le Nook Color n'est pas disponible dans tous les pays du monde, loin de là.

Pourquoi un tel succès ?

Parce que Barnes & Noble a su écouter les consommateurs, qui depuis les premières ventes du Nook, ont expliqué leur envie de consulter aussi magazines, journaux et internet depuis l'appareil. Et s'ils appréciaient le confort de l'écran e-paper pour la plupart, cela ne compensait pas ce besoin de lire d'autres types de contenus.

Autre clé du succès : le prix. Ce qu'a manifestement compris Barnes & Noble, c'est que les gens qui veulent une tablette veulent surtout....y lire. Tout le monde n'a pas besoin de s'en servir de console de jeux ou de GPS. Le Nook Color est réactif, puissant, permet d'accéder à des tonnes de contenus, et donc est idéale, tout en étant dans des dimensions plus adaptées à la lecture que les tablettes concurrentes.

En face, l'iPad est deux fois plus cher et trop grand, et la Galaxy Tab de Samsung encore plus chère (à moins de prendre un abonnement 3G encore qui fait exploser ensuite le prix de l'appareil sur 1 ou 2 ans). Quant aux tablettes concurrentes, elles ont du mal à séduire, surtout pour la lecture.

Le début d'une vague...

Cela fait un certain temps que j'observe le phénomène, que j'en parle ici, et que je m'interroge. Et je pense de plus en plus que c'est l'avenir. Les ebooks augmentés, les magazines, l'accès à internet, la consultation d'autres types de contenus, l'accès aux réseaux sociaux....tout cela ne peut pas être ignoré, et correspond finalement à la demande du consommateur.

Images : Barnes & Noble

iPad 61 des Français prêts à l’acheter, selon GFK

Si la présentation de l’iPad s’est apparentée à une douche froide pour certains, une fois encore, c’est la stratégie d’Apple basée sur le buzz et la rétention d’information qui a triomphé. Retour sur un phonème marketing et médiatique avec les chiffres du cabinet Gfk.

iPad:  61% des Français prêts à l’acheter, selon GFK

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L’excitation de Steve Jobs présentant son produit révolutionnaire, l’iPad, contrastait  sérieusement avec les premiers avis des internautes qui ont suivi en direct le keynote.  Pas de Flash, connectique anémique, pas d’écran OLED, encore moins AMOLED, pas de capteur photo ou de lecteur de carte-mémoire, l’iPad est frappé de tous les maux.

Une véritable déception ? Par pour Apple qui, comme à l'accoutumée, a su mener son affaire sans investir le moindre centime dans une campagne publicitaire.
Ce n’est pas nouveau, Apple s’appuie sur la rétention d’information tandis que certaines sources, mystérieusement proches du dossier, distillent avec parcimonie les rumeurs. Une communication bien huilée qui a encore fait mouche pour l’iPad.

Il ne manquait plus que les chiffres du cabinet Gfk pour étayer la performance marketing d’Apple.

iPad : 76% de notoriété sur la population française

L’iPad n’est pas présent dans les linéaires des magasins et n’a pas bénéficié de compagne publicitaire pourtant, 76 % de la population française sait ce qu’est l’iPad d’Apple !

Comme le relève Alexis Helcmanocki du cabinet Gfk qui a mené l’étude auprès de 1 000 internautes représentatifs de la population française : « 75,90% de notoriété pour un produit qui n’est ni lancée ni promotion est indéniablement une nouvelle superbe leçon de marketing de la part de Apple».



Le Keynote et l’officialisation de l’iPad ont généré une couverture médiatique qui a marqué l’opinion publique. La ménagère a vu l’iPad à la TV, le senior en a entendu parler à la radio, la couverture de l’iPad a touché tous les consommateurs.

Selon Alexis Helcmanocki du cabinet Gfk : « les taux [de notoriété de l’iPad] restent très forts sur des strates de la société à priori plus éloignées du produit, comme les séniors ou les foyers ruraux ». Une cible moins coutumière aux stratégies marketing d’Apple et qui perçoivent l’iPad comme un appareil de nouvelle génération.

Intentions d’achat de l’iPad : 61 % de « Oui, pourquoi pas »

L’iPad est populaire avant même sa sortie mais, cette notoriété va elle se transformer en achat ?
Avec les nombreuses critiques qui ont émaillé la sortie de l’iPad, on peut émettre quelques réserves.



Gfk se montre plus enthousiaste en se basant toujours sur son échantillon représentatif. Si 27 % ne se laissaient pas avoir par cet iPad, 61 % seraient prêts à passer à la caisse, un iPad sous le bras et 12 % économisent déjà pour s’offrir la tablette lors de sa sortie…

Le plus surprenant concerne les seniors, les foyers ruraux et les femmes qui ont parfaitement reçu le message de Steve Jobs. Les intentions d’achats de l’iPad sont plus élevées sur ces segments de la population.

Pour cette cible, l’iPad va couvrir idéalement les besoins ou usages basiques, surfer sur le Web comme on lit un journal, consulter ses mails ou ses photos simplement et sans connaissance technique approfondie.
Et Alexis Helcmanocki de surenchérir en prophétisant qu’en 2010, iPad s’écoulera à 4 millions d’unités dans le monde et entre 400 et 450 000 dans l’hexagone. Allez vous acheter l'iPad ?

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